mercredi 5 janvier 2022

Rencontre fortuite de Svalina, Russie 1812

 Pour terminer l’année du blog nous avions deux possibilités :

soit la reconstitution de la bataille d’Hastenbeck (26 juillet 1757) en 15mm entre les français et les hanovrio-hessois dirigés par un anglais et jouée lors de la convention du Trophée Alexandre 2021 à Aulnay, pour un suspense incroyable et un résultat au bout du bout du temps additionnel (genre le Suisse-France au dernier Euro de Football),

Soit une bataille fictive de rencontre entre russes et franco-saxons pendant la campagne de Russie en 1812, avec du 28mm sur une table magnifique jouée le lendemain de la reconstitution d’Hastenbeck mais dans les locaux du Club F&S du KB dans le cadre de nos batailles Napo en 28mm qui ont lieu deux à trois fois par an.

 Bicentenaire oblige, c’est donc finalement la belle table Napo qui rafle le(s) suffrage(s) (chose aisée avec le Marius comme seul votant) et dont vous profiterez ci-dessous à coup de quelques photos amateurs, "as usual". Mais comme Blogger est facétieux, impossible d'éditer l'article avec de beaux gros et longs commentaires en gras sous toutes ces photos lors de la dernière semaine de 2021... Résultat, l'article arrive finalement sur vos écrans en 2022... avec une présentation moins sympa et dynamique, mois comme on dit souvent, l'essentiel c'est le fond, alors espérons que ce CR comblera quelques lecteurs patients qui aurons pris leur temps de suivre la narration dans son intégralité. Pour les autres, pas d’inquiétude, il reste les photos avec de nombreuses figurines 28mm sur un terrain bien accidenté à contempler ! Et puis, cette action ratée et décalée à début 2022 n'est-elle pas finalement très napoléonienne ? Un peu comme Grouchy qui "était aux fraises" et loupa sont RDV avec l'Histoire le 18 juin 1815. C'est beau comme coïncidence non ? Et maintenant, retour aux choses sérieuses, avant que tous les lecteurs ne désertent le blog alors que les photos de la partie arrivent, ou presque.

 

Conditions ludiques de la partie :

Le vicieux petit calendrier a eu une incidence sur le nombre de joueurs disponibles ce jour-là. De 5 à 6 possibles, nous nous sommes retrouvés à 4 (dont l’arbitre organisateur, et un joueur de toute dernière minute qui ne pouvait refuser de voir la Confédération du Rhin lors de sa première sortie sur table). Exit donc le scénario initialement prévu (The Alliance, de programmed wargammes scenarios, pour les connaisseurs) avec de l’anglais, du portugais et de l’espagnol aux objectifs différents les uns des autres face à des français unis. Place à une improvisation légèrement similaire, mais moins ambitieuse, scénarisée et en 2 vs 2. Second changement, comme nous étions peu nombreux, l’infâme arbitre organisateur qu’était le Marius en a profité pour tester des combats/tir/tirailleurs/fatigue plus violents et une toute première sortie sur une table de jeu de troupes classées Milice avec notre règle de club M&S…

 

Situation générale du combat fictif de Svalina en 1812 :

 Les évènements se déroulent quelque part dans les vastes territoires du Tsar pendant la Campagne de Russie en 1812. Une division russe excentrée sur le point d’être encerclée, doit rejoindre son corps d’armée pour éviter sa capture, apporter son soutien dans les combats futurs et en particulier son artillerie (quel artilleur russe prendrait le risque d’abandonner ou se faire prendre ses canons ?).  Malheureusement, sur le parcourt, campent, dans les méandres accidentés d’une petite rivière, une brigade de la confédération du Rhin (le 4ème régiment des états Saxons) et une brigade française accompagnée de 4 canons, le tout sous la couverture de 2 régiments de cavalerie sensés prévenir tout mouvement russe. Les russes, qui arrivent sur place en pleine pause du repas de midi décident de donner immédiatement l’assaut pour profiter de l’effet de surprise.

 

Déploiement des troupes :

Le déploiement des alliés au Sud du ruisseau, se fait donc en premier, et ce pour toutes les unités, car les cosaques en maraude ont eu le temps de repérer les troupes Alliés tout en masquant le mouvement d’approche de la division russe qui peut ainsi, dans un second temps, librement se déployer au Nord du Ruisseau. La route de sortie que doit rejoindre la division (ses canons et 50% des unités) se trouve à l’Est du champ de bataille (à la droite française).

Une contrainte supplémentaire pèse sur les alliés, moins de la moitié de l’infanterie peut se déployer au Nord de la colline centrale tout en restant strictement sur la rive Sud de la rivière.

 

Environs de Svalina, la scène du drame à venir...

L’ordre de bataille :

Armée des Alliés (français et Confédération du Rhin) :

Sous le commandement du jeune général de Brigade français Philémon de la Collhine :

  • 4 bataillons de ligne français, expérimentés et en bonne santé.

 

Sous le commandement d’un général de cavalerie dont-le-nom-mérite-d’être-oublié :

  • Un régiment de Dragons 
  • un Régiment de Hussard français.

 

4 canons français (indépendants). Et oui, pas de général de Division pour coordonner et diriger d’une main de fer toutes ces troupes. La communication entre le jeune général français et l’Oberste von Egloffstein serra également limitée autant que possible pour représenter la difficulté de communication entre les alliés (réponses évasives et laconiques).

 

Sous les ordres du colonel Saxon von Egloffstein (un francophile enthousiaste joué pour l’occasion par le Marius himself) de très fragiles unités qui peuvent rapidement être balayées (niveau milice & conscrit) :

  • 4ème régiment de la Confédération du Rhin (Duchés saxons) augmenté du bataillon du Duché d’Oldenburg :
  • 1er & 2ème bataillon de ligne du 4ème régiment de la Confédération du Rhin (Saxe Gotha, Meiningen & Coburg)
  • 3ème Bataillon (légers) du 4ème régiment de la Confédération du Rhin (Saxe Weimar et Saxe Hildeburghausen)

 

Armée russe :

Du côté russe, point de contraintes, un général de division chapeaute l’ensemble et dirige directement les 12 pièces d’artillerie (3 fois plus que les alliés soit dit au passage). Les 2 joueurs peuvent se répartir les troupes et communiquer sans aucune contrainte.

  • 1ère Brigade d’infanterie avec son général : 4 bataillons d’infanterie de ligne.
  •  2ème Brigade d’infanterie avec son général : 2 bataillons d’infanterie de ligne et de 2 bataillons de grenadiers.
  • Une Brigade de Cavalerie légère avec son général composée de 2 régiments, l’un de Hussards et l’autre de Uhlans (les Cosaques, après avoir reconnu les troupes ennemies continuent leur action de couverture de la division sans intervenir directement sur le champ de bataille).

 

Si ludiquement les effectifs sont sensiblement les mêmes entre les deux belligérants, 3 nuances permettent aux russes de faire la différence dans cette entreprise de passage en force :

  • La Solidité des troupes : Toutes leurs unités sont « expérimentées » et deux des bataillons sont même classés « vétérans » car composés de redoutables grenadiers,
  • La présence d’un général de Division (général en chef) qui chapeaute toutes les troupes et dirige l’artillerie de réserve (les unités s’activent ou réagissent mieux à M&S si elles ont un ordre identique à celui du général auquel elles sont rattachées),
  • La supériorité en artillerie, trois fois plus nombreuse (4 canons français face à 12 canons russes).

Encore faut-il pour cela, exploiter ces points forts et étudier les faiblesses des Alliés. Ceux-ci ont des troupes saxonnes de piètre qualité (classées comme « conscrits », avec un bataillon qui est même classé « milice » (une première dans nos parties), une absence de commandement unifié central (pas de général en chef), les capacités de ralliement et de commandement des troupes sont donc réduites. L’artillerie, indépendante, est de ce fait également moins mobile et efficace.  Dernier détail non négligeable, la communication limitée par la différence de langue entre les saxons et les français ne leur permet pas de réaliser un plan clair et global. Chacun devra survivre du mieux qu’il le peut…

 

Positions initiales des alliés (déploiement au Sud de la carte, représenté par le bord français le plus large) :

Sur l’aile gauche (à l’Ouest), le 1er bataillon du 4ème régiment de la confédération du Rhin couvre le passage du pont. Sur la colline, en surplomb, le second bataillon veille et couvre les 4 pièces d’artillerie française.

La couverture du pont par la Confédération du Rhin

Le bataillon D’Oldenburg (classé milicien pour l’occasion) se contente de défendre l’axe de de communication des Alliés et point d’arrivée des renforts depuis une petite colline légèrement boisée et renforcée par quelques retranchements en bois.


 A l’abri derrière la colline centrale, le bataillon des légers saxons de Weimar, seule unité avec des soldats suffisamment expérimentés pour avoir une chance de combattre et tenir tête aux russes pendant quelques temps.

 


Sur le flanc droit (à l’Est), le général français a déployé son infanterie sur 2 rangs, dont le premier, très avancé mais encré sur une colline en plein milieu de la plaine.


 … Alors que la cavalerie exhibe fièrement ses uniformes chatoyants sur la colline centrale à droite de l’artillerie indépendante judicieusement mise en batterie de manière à pouvoir rapidement apporter son feu de soutien à chaque aile !


 

L’approche et le déploiement russe :

 Coté, russe, après un rapide conseil de guerre il est décidé de monter deux colonnes distinctes, l’une, avec les grenadiers et l’artillerie face à la gauche français avec pour mission de prendre le pont (seul point de passage possible pour l’artillerie).


L’autre, à l’Est, sensée profiter des sous-bois clairsemés pour faire traverser lentement la cavalerie et lui donner rapidement accès au seul terrain suffisamment ouvert pour lui procurer une chance d’exprimer sa puissance et mobilité. La 2ème brigade d’infanterie, qui profitera d’un gué pour traverser plus rapidement, est en charge de couvrir et supporter la cavalerie en cas de trop forte résistance française (ou alors était-ce l’inverse ?).


Sous la direction du Général de Division, les russes déploient rapidement leur artillerie au centre et poussent à l’Ouest, sous la protection des boulets de canons deux bataillons à travers la rivière pour sauter à la gorge des saxons rapidement malmenés et qui ne font pas le poids.


 Sur l’aile droite française (à l’Est), la vie est plus calme, l’approche hors route par les sous-bois clairsemés rend la progression russe plus lente. Seuls les tirailleurs échangent des coups de feu et font ainsi doucement parler la poudre ! Ce qui convient parfaitement au français qui, à ce petit jeu là dominent les russes.


Le passage de la rivière au niveau des gués est contesté par les tirailleurs français qui ralentissent la progression des russes.


 Un premier assaut, non préparé et non soutenu, se fait logiquement repousser par le bataillon français bien accroché à sa position dominante. Le doute s’empare des russes, leur cavalerie ne pourra manœuvrer par le flanc et devra affronter de face les français.


A noter le recule, derrière le plateau central, de la cavalerie française qui ne sait que faire mais préfère s’éloigner de l’artillerie russe qui semble vouloir se mettre en batterie au centre.

 

La prise du pont et le recul des saxons qui ont peu contestés cette position clé (mais en avaient-ils les moyens ?) :

 Sous le feu d’une partie de l’artillerie russe, le 1er bataillon saxon harcèle avec ses tirailleurs les russes en approche, mais en pure perte, tellement les russes semble d’airain !


… la fuite est inévitable, malgré les pertes russes, le moral inflexible des slaves fait merveille face aux peu fiables saxons qui s’enfuient lors de la première charge, non sans avoir eu le temps, pour l’honneur, de faire feu et infliger de nouvelles pertes aux russes.


Bien que non directement commandés par un officier supérieur, les 4 canons français font des merveilles sous la direction inspirée de leur capitaine. Tout le long des combats, la semi-batterie d’artillerie fauchera sans vergogne son quota, et plus, de russes par des tirs réguliers et toujours bien ajustés. Elle était à n’en pas douter commandée par un capitaine des plus chevronné qui mériterait, lui seul, la Légion d’Honneur !


Le colonel von Egloffstein doit rapidement intervenir pour retenir le bataillon en fuite et le remettre sur pied car la nouvelle attaque russe ne devrait pas tarder.


Le général français ne daigne même pas jeter un coup d’œil de compassion à son allié en pleine déroute !  Il se concentre sur ses futurs combats qui s’annoncent rugueux !


Un second bataillon russe en profite pour traverser, sans opposition, le cours d’eau et couvrir le flanc du 1er bataillon obligé de reformer ses rangs après sa belle victoire. Les grenadiers font leur apparition en lisière du sous-bois à la grande surprise des saxons passablement échaudés.



Le débordement à l’Est, sur le flanc gauche français qui résiste héroïquement :

Retenu par la colline du flanc droit, le général russe décide de dérouter un bataillon vers le centre et ainsi se ménager de l’espace. L’assaut est brutal mais la traversée du cours d’eau n’est pas terminée que les russes sont repoussés sur leur berge par les français.


Le Général russe doit se porter lui-même au plus près sur le front pour corriger les actions désordonnées de ses troupes qui ont attaqué sans soutien ou préparation au feu.


La cavalerie russe parvient enfin à quitter le sous-bois pour se reformer sur le front de l’infanterie française dont les tirailleurs ne vont pas tarder à reculer !


La bataille est maintenant bien engagée sur le front français, malgré des pertes, 4 pièces d’artillerie russes sont détachées en soutien de l’assaut sur la brigade française.


Mais les tirs de contrebatterie français sont redoutables et mettent en pièces 2 des canons russes détachés !


L’assaut russe au centre échoue et le bataillon se repli de l’autre côté de la rivière. Il en profite pour engager de nouveau un harcèlement de tirailleurs mais la section d’artillerie français décide de porter son attention sur ce bataillon bien trop entreprenant à son goût.


Les uhlans russes n’hésitent pas à charger le bataillon français qui réussit son passage en carré hâtif en évitant soigneusement la colline partiellement couverte de haies. L’infanterie en viendra plus facilement à bout.


 

La perte par les saxons de la voie de communication des alliés !

 Précédés de tirailleurs, les russes prennent définitivement pied sur les berges sud de la rivière et désertées par les saxons.


 Plus de doute, un bataillon russe soutenu par des grenadiers en seconde ligne se déporte vers la colline retranchée en couverture de la ligne de communications gardée par les soldats d’Oldenbourg, effarés et tétanisés par une telle manœuvre. Seuls les tirailleurs feront leur travail mais seront repoussés par l’avance du bataillon formé en colonne d’attaque.


Les miliciens ne savent que faire et un désordre de mauvais augure se propage dans leurs rangs…


Les légers saxons, retranchés dans le hameau ne peuvent que constater l’étendue des dégâts, il est maintenant trop tard pour intervenir.


Le résultat est sans appel, malgré les abatis et la position surélevée, les miliciens sont balayés et fuient le long de la route, voie de communication des alliés pour l’arrivée de renforts et de munitions, qui se referme brutalement d’un seul coup ! Les unités alliées devront maintenant se replier par la campagne sans les avantages non négligeable d’une route.


 Le reste de la brigade ne se porte guère mieux, les grenadiers russes chargent le bataillon de saxon déjà durement éprouvé précédemment sous le regard impuissant des légers saxon retranchés dans le hameau et qui ne peuvent que soutenir par quelques tirs sporadiques.

 

La poussée russe sur la gauche française

 Si le carré tient bon face à la cavalerie, la colline est enfin prise par les russes qui ont envoyé sur le flanc une unité fraiche. Le bataillon français, fatigué et amoindri, recule tout de même en bon ordre face à l’ennemi, alors qu’au centre un nouvel assaut à travers la rivière est lancé !


Cette fois les russes alternent leur attaque du bataillon français en carré entre cavalerie et artillerie, mais le bataillon russe est trop fatigué lui-même pour venir à bout du carré (c’est celui qui précédemment attaquait la colline !).


La cavalerie ne laisse donc pas de répit au carré français qui tient toujours au milieu des assaut incessants, incapable de faire autre chose que de rester sur place à protéger ses couleurs !


 Les derniers russes face aux français mettent enfin pied sur la rive français et viennent soutenir l’attaque générale.


Le bataillon français du centre définitivement mis en fuite débouche devant la brigade de cavalerie qui n’a pas encore donnée en restant masquée derrière la colline.


Au centre, la percée est consommée, cela va permettre aux russes de pouvoir enfin se déployer.


Sous la poussée des russes, avec l’échec des saxons, les français ne peuvent plus que reculer pour sauver l’essentiel et espérer que la cavalerie, qui n’aura pas donnée pendant la bataille, face correctement son travail d’arrière-garde avec les légers saxons et les 4 canons en couverture.


La défaite tactique des alliés est maintenant inéluctable avec à la clé l'abandon du champ de bataille. Ceux-ci sont maintenant obligés de se retirer dans désordre partiel avec pour couverture la brigade de cavalerie encore fraiche leurs évitant un désastre bien plus terrible  lors de la retraite.

 

Debriefing :

Pas de doute, la victoire de la journée est russe (victoire tactique mineure). Bien que le convoi d’artillerie n’ait pas encore été exfiltré par la route du bord Est, le temps pour y parvenir reste suffisant pour y parvenir et les alliés, sauf à tout perdre ne peuvent plus prendre le risque d'engager à fond leurs dernières unités en état de combattre.

En effet, la perte de la voie de communication des alliés leur pose un grave problème de logistique (approvisionnement en munitions en particulier pour l’artillerie qui a beaucoup donné) mais également de moral des troupes. La cohésion ainsi que la qualité combative des unités est maintenant réduite. A cela s’ajoute les unités affaiblies dont deux (bientôt trois) bataillons en fuite.

Différents facteurs ont entrainé et accentué cette situation de crise. La responsabilité directe initiale en incombe en premier lieu au pauvre colonel saxon. Avoir laissé la garde de l’axe de communication à de simples miliciens était clairement une idée risquée, malgré la colline boisée, quelques retranchements et sa position excentrée par rapport aux objectifs des russes. Sachant que des renforts d’élite français pouvaient potentiellement arriver en fin de partie (merci les cosaques bien informés), les russes n’ont pas hésité à attaquer cette position, soit par opportunisme, soit par stratégie délibérée. Il eu fallut, pour ralentir substantiellement les russes, y positionner une unité adaptée au terrain, à savoir les légers saxons. Dans ce cas, les retards engendrés par l’enlisement auraient pu changer le cours des évènements. Les légers saxons, qui par leur occupation du hameau n’ont servi à rien. Encore une fois, le bataillon saxon de ligne qui avait dérouté au pont en début d’engagement aurait plus judicieusement occupé cette position plutôt que de se retrouver en fin de partie de nouveau en première ligne à se faire charger par des grenadiers russes sur-motivés.

Second facteur aggravant, la cavalerie françaises qui n’a servi à rien (à tempérer, car elle permet tout de même de couvrir la retraite pour éviter le massacre et la capture de plusieurs bataillons ce qui est essentiel sur le plan opérationnel). Coincée entre les 2 brigades d’infanterie, son indécision a pesé en laissant les russes manœuvrer plus facilement. Rappelons-nous, la communication entre les alliés était limitée autant que possible. Comme arbitre, je me contentais d’aider par rapport aux règles et à quelques simples principes de la guerre napoléonienne notre tout jeune général de brigade français plus habitué à jouer antique, contemporain ou de l’escarmouche. Ceci afin de simuler discrètement la différence de commandement entre les deux protagonistes.

Il est à supposer qu’un déploiement inversé, avec les français à l’Ouest (gauche) et des saxons à l’Est (droite) aurait peut-être donnée un résultat plus tendu pour les russes sur la fin avec la nécessitée à faire sortir l’artillerie et les bagages par la route de l’Est.

Malgré tout, la table était belle, très accidentée (encore une difficulté pour les manœuvres, en particulier pour les troupes montées), couverte de nombreuses figurines 28mm avec un scénario situationnel (faire évacuer des bagages et batteries d’artillerie à la barbe d’un ennemi surpris dans ses positions) ce qui était le but recherché, se faire plaisir avec les figurines et décors disponibles pour jouer une bataille type 1812 en Russie. 

 

Et comme on dit chez nous, le poney c'est...

4 commentaires:

  1. Bravo, très belle table de kriegspiel : beaux décors, belles figurines et scénario intéressant.
    - mais qui commande la brigade de cavalerie française ?
    BONNE ANNEE 2022 : Santé Bonheur
    Vive l'Empereur !

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    1. Merci JEF, la cavalerie française incombait au général français (logique non ?). Mais sa sauvegarde et mise en réserve sur l'arrière nous permet de ne céder que le terrain (champ de bataille)aux russes qui ont de leurs coté tout de même des pertes significatives, dont une partie de l'artillerie et la cavalerie légèrement entamée.

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  2. Très belle table et scénario vraiment intéressant à jouer. Un regret : je n'étais pas là pour commander les belles charges de cavaleries de la brigade française !

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    1. Effectivement, il nous a clairement manqué la présence d'un général de cavalerie, adepte de la charge à fond comme toi, pour contrarier les russes malgré l'espace plutôt restreint (même s'il est possible de détacher les escadrons pour mieux manœuvrer). Va falloir te mettre à contribution une prochaine fois ;-D

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