samedi 2 décembre 2017

Roger est mort, vive Roger ! Le retour de Mouskets & Tomahawks





Chez F&S, notre spécialité c'est de jouer et tester de nombreux jeux anciens ou récents, et même un peu trop... mais parfois, ressortir de vénérables classiques à du bon. Il y a par exemple le retour de LOTOW au club, mais aussi de Mousquets & Tomahawks ! 
Parfois nous ne jouons qu'une partie, d'autres fois l'engouement revient et de nouveaux joueurs pointent le bout de leur nez, ce fut le cas après cette épatante partie de reprise...
4 des 5 pionniers en pleine consultation des règles. C'est aussi ça de ressortir des jeux du placard ;-)
Et maintenant, place à l'Aventure !

...En l'an de grâce 1754, Amérique du nord, terres sauvages, sur les bords de la frontière mouvante entre les possessions  françaises et britanniques…

Le colonel Sir Howe Mare, fier soldat du roi George, effectue une mission de routine de « search & destroy » (magnifique anachronisme) le long des rivières du grand nord dans l'espoir de mettre la main sur quelques coureurs des bois français. Malheureusement, repéré par un fort parti d'indiens menés par le terrible Poh Kemone, Sir Howe Mare, dit le sanguin, se retrouve face à un détachement de coureurs des bois français qui suivaient paisiblement les véloces éclaireurs hurons dans une vallée sans nom.

Poh Kemone décide d'investir le sous bois dans lequel il entend des voies anglophones...
Inutiles dans les salons versaillais, les coureurs des bois sont essentiels au Québec !
La patrouille française pleine de morgue aristocratique avance en plaine et laisses aux coureurs des bois le terrain accidenté

En bon tacticien, Sir Howe Mare met immédiatement en place un plan de bataille simple mais efficace. Lui au centre des prairies bordants la rivière avec ses deux groupes de fantassins réguliers.
Légèrement sur sa droit, avec pour objectif de nettoyer le sous-bois grouillant de hurons sauvages, le capitaine Roger (prononcé rooohdgeur), dit Roger l'ancien, à la tête de ses deux groupes de Rangers.

Les jupettes des réguliers écossais de Sir Howe Mare au centre et les bruyants Rangers de Roger dans le sous bois

A extrémité droite du dispositif, un petit groupe d'éclaireurs d'iroquois et de colons fidèles au roi George sous les ordres de Patrick Stewart, the Butcher, ayant pour mission de prendre en tenailles cette patrouille française.

Ligne bien ordonnée commence par sois-même...

Bien évidemment, héritage de la « Furia frencese » oblige, le plan des troupes royales de Louis le XVième sous les ordres de Thomas-François de Savoie, prince de Carignan, devait sûrement se contenter d'un mouvement affirmé vers l'avant de toutes les troupes. Honneur et dignité virile devait être au "Rendez-vous" de ces mangeurs de grenouilles… mais comme nous allons le voir, les français d’Amérique du nord semble avoir perdu tout sens de l’honneur si durement acquis sur le vieux continent !

Premiers feux français sur la figne ligne rouge de Sir Howe Mare

Prenant à cœur de faire honneur à son chef et à ses vétérans, Roger l'Ancien lance sans délai ses troupes dans les sous-bois, exécutant un parfait mouvement de ratissage afin de débusquer tout huron trop confiant...

Tirs d'escarmouches des hommes de Roger sur les hurons déchainés mais...

 Patrick Stewart the Butcher, réalise lui aussi une poussée vers l'avant, bien que plus difficile car commander des provinciaux et des natifs en étant un officier régulier n’est pas des plus aisés ! Lui qui n'aime rien de moins que les combats rectilignes du vieux continent doit faire son apprentissage du débusquage de hurons !

Feu des provinciaux de Stewart protégés d'un groupe de natifs sur sa gauche

 Prudents, les coureurs des bois français se sont réfugiés dans un bosquet sur les bords de la rivière à l'opposé des combat afin de couvrir leurs collègues réguliers de la compagnie franche de Marine dans la prairie centrale. En regardant à travers sa lorgnette, Roger l'Ancien se demande même s'ils n'ont pas pris une position excentrée et facile à évacuer en cas de coup dur... Quoi qu'il en soit, la chasse à l'huron va en être grandement facilitée. "Merci Messieurs les français" qu'il cri le Roger !
Thomas-François de Savoie à la tête des français semble se désintéresser de son allier huron

Sans peur et sans reproche, les hurons avancent mais sont violemment stoppés par les tirs d'embuscade des rangers. Un premier groupe, réduit à 3 hommes, prend même la fuite ! Pendant ce temps les réguliers français n'ont que faire de la situation délicate dans laquelle se trouvent leurs alliés… Heureusement, bien que ce soit surprenant, leurs tirs ajustés font tout de même des ravages parmi les homards alignés comme à la parade !
Première déroute des hurons sous l’œil attentif des natifs aux ordres de Patrick !

Dans ces conditions, Roger l’Ancien comprend qu’il ne peut laisser son chef sans appui car à ce rythme les deux groupes d’écossais vont se faire réduire en fumée sous peu. Pour endiguer partiellement cette fonte des effectives, certains des rangers vont régulièrement ouvrir le feu sur les troupes de compagnie franche de Marine en leur mettant pour un temps la pression. Un groupe réduite recul même mais ne rompt pas !
 C’est que pendant ce temps, Patrick Stewart the Butcher tout à sa mission de débordement continue à mettre la pression sur les hurons esseulés et bientôt isolés dans le sous-bois au centre du dispositif anglais.
Toujours pas décidé à secourir leurs alliés indiens, les français finissent tout de même par faire reculer hors de portée les survivants écossais devenus trop peu nombreux pour former des groupes de feu.
La discipline de fer des écossais ne les empêche pas de se faire réduire et reculer mais en bon ordre


Malgré sa meilleure discipline de feu, mais pris par le temps, Roger l’Ancien décide de surprendre les hurons en les chargeant directement après une dernière volée de feu et un pathétique lancer de tomawaks. 

Roger se retrouve presque à cours de munitions...

...et sous le feu dans flanc par de vils coureurs des bois embusqués !

Conscient que ses hommes ne pouvaient compter que sur leur nombre face aux redoutables guerriers indiens, Roger l’Ancien, la mort dans l’âme se lance à l’assaut du grand chef Poh. La première mêlée ne suffit pas et le combat au corps à corps dégénère ! 

Roger le jeune reste en support et continu le coup de feu avec les coureurs des bois


C’est dans ces instants fatidiques ou tout peut basculer, que Roger d’un violent coup de sabre blesse mortellement le grand chef Poh… mais celui-ci, en redoutable guerrier, dans un dernier geste désespéré décapite Roger l’ancien et l’entraine avec lui dans la mort !
 Rendus fous par la mort de leur grand Manitou, les deux derniers natifs survivants repoussent les rangers encore sous le choc suite à la décapitation tragique de leur chef !
Repoussés, les rangers vont se reprendre pour en finir aves le dernier des hurons !

 Repoussés mais pas mis en fuite, les rangers se ressaisissent et guidés par Roger le jeune, vengent la mort de leur chef adoré en éliminant les derniers des hurons. S’en est fini des éclaireurs hurons de la compagnie française. Trop tardivement, un groupe de réguliers français daigne se réorienter et décide de protéger le flanc de la troupe en voyant apparaitre les Tories britanniques.

Mouvement trop tardif des hommes de Carignan, l'allier indien est définitivement éliminé...

 La nuit commence à tomber pendant que les rangers récupèrent le corps de Roger l’Ancien et prennent position en lisière du sou- bois. 

Sous bois sécurisé, dépouille de Roger l'Ancien récupéré...
 
Le français a perdu trop d’hommes, ou plutôt d’alliés pour contester le terrain aux homards remontés à bloc. Pourtant il garde encore les bords de la rivière et clame ainsi sa victoire sur ces terres contestées… Alors que Sir Howe Mare la lui conteste en proclamant avoir conquis le sous- bois et décimé le dernier des hurons !
On ne saura jamais qui fut le véritable vainqueur de cette escarmouche, chacun ayant de bon arguments mais une chose est sûre, cette dispute territoriale ouvre la voie à de nombreux conflits et accrochages dans le grand nord-américain. Et dans c'est temps incertains, des héros vont surgir pour finir par éclipser  les vieilles gloires passées. 
Roger le jeune parviendra-t-il à succéder dignement à Roger l’Ancien ?
Sir Howe Mare menant les écossais sera-t-il encore le chef des expéditions futures ?
Patrick Stewart the Butcher restera-t-il fidèle à la couronne d’Angleterre ?
Et qui est ce Benjamin Martin, simple homme du rang chez les Tories, accusé de sédition et contestant la domination britannique ?
Le jeune nobliau français Thomas-François de Savoie, prince de Carignan à la tête de sa compagnie franche de marine parviendra-t-il à reformer une bande de hurons prêts à se sacrifiés pour lui ?
Que ferons les hurons de la tribu Ohl-Yvère ? Une vendetta sur les roger’s rangers ? Du « scalpage » de colons britanniques ?
Indubitablement, les combats pour ces quelques arpents de neige ne font que commencer chez F&S…  

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