mercredi 13 novembre 2013

la course au Caribou fumé du vieux O'Relly...

Le caribou fumé (et mariné dans de l'eau de vie), c'est le plat de prédilection de tout bon trappeur du Grand Nord américain...

 Alors, lorsque le vieux O'Relly, vétéran des guerres indiennes décide de subitement casser sa pipe, ça attire du monde autour de sa petite industrie familiale perdue au milieu de la forêt...

Car en ce jour printanier quelconque de 1777, les indépendantistes américains, mais aussi les loyalistes fidèles à la couronne d’Angleterre ont eu vent de cette nouvelle. Et comme tout le monde a faim (soif ?) il va falloir faire vite... C'est dans ces circonstances que deux bandes d'ennemis acharnés se sont aventurées dans la forêt pour faire main basse sur les réserves du vieux O'relly, histoire d'agrémenter l'ordinaire... et si en plus ils pouvaient trouver la petite réserve secrète d'eau de feu de l'ancien...
Eau de vie ou eau de feu du vieux O'Relly ?

Mais pour mieux comprendre la violence qui va suivre, un rapide coup d’œil sur la genèse s'impose.
  
Donc, prétextant une histoire de sachets de thé indécemment taxés "no taxation without representation", une partie des colons britanniques se soulève et décide de bouter les tuniques rouges à la mer afin de profiter seuls, des grands espaces américains.
Le 16 juin 1775, quelque part en Amérique du Nord, en face d'une petite bourgade du nom de Boston, la Navy ouvre le feu sur des retranchements d'insurgés...
L'Union flag fonçant sur le mémorial de Bunker Hill (au centre) !
 La résistance acharnée des insurgés du colonel Prescott, finalement battus à Bunker Hill après trois assauts sanglants (svp), donnera le ton de cette guerre civile qui ne porte pas son nom.
Prescott, fashion victim 1775 ou chef d'une armée sans uniforme ? A vous de juger !

 Vexé par cette victoire à la Pyrrhus, le capitaine loyaliste Nick Close décide avec ses Roger Rangers de poursuivre de sa vindicte tous les insurgés trainants dans les forêts. Pour se faire, et mieux pister ses ennemis, rien ne vaut le soutien d'une bande de discrets natifs mené par le Mohawks Waneta (destrier), surnommé ainsi par raillerie pour n'avoir jamais su monter à cheval !

Pour faire bonne figure, un plan de prise en tenailles des plus classique est vaguement échafaudé par les loyalistes. Les natifs de Waneta devant contourner en profitant des couverts par la gauche, puis, au moment opportun, se rabattre violemment vers le centre dans le dos ou le flanc des insurgés. Pour que le plan se déroule dans les règles de l'art, Nick Close doit avancer vers l’ennemi et l'engager par le feu pour fixer toute l'attention afin de faire "oublier" les hommes de Waneta.
en rouge, les 3 unités de loyalistes, en bleu la zone d'arrivée des insurgés

 L'infanterie insurgée, sûr de venir à bout des loyalistes et désirant prendre position dans le hameau et occuper le centre de l'objectif, avance fièrement vers ses ennemis
infanterie continentale se cachant partiellement derrière une charrette malheureusement vide (le caribou sera pour plus tard) 

Nick, mène vaillamment ses hommes (donc, en bon chef, depuis l'arrière) vers la grange centrale car ses yeux de connaisseurs repèrent un gros fût sur une charrette !
Nick à la manœuvre : "Allez mes braves, passez devant !" Tournée gratuite pour le premier homme qui met la main sur l'eau de vie !
Balayant le centre de la ferme d'Orelly, bien disciplinés, l'infanterie continentale commence à prélever son lot de morts dans les rang loyalistes, l'affaire ne s'est pas aussi bien engagée que prévue.
Redoutable feu roulant des insurgés, bien décidés à ne pas partager le caribou fumé !

Et pendant ce temps, sur les flancs chaque bande avance ses troupes pour sa manœuvre d'encerclement :
A gauche, discret comme le castor, Waneta mène ses hommes à travers la forêt...

Avec leurs gros sabots, Kelly le milicien rescapé de Bunker Hill et ses hommes débordent sur le flanc droit...

Pour prendre les hommes sous de Nick sous un meurtrier feu croisé ou pour piller la réserve  d'Orelly ?
Sous pression, Nick ne peut que répondre à cette menace en envoyant sa seconde bande (les rangers de Goreham) échanger le coup de feu, en espérant pouvoir s'abriter derrière le muret de pierres !

Les Rangers de Goreham en première ligne... mais la motivation n'y est pas ! C'est bien de courir, mais va falloir ouvrir le feu hein !
Voyant cette indécision des rangers, les miliciens, plutôt que de piller la réserve et de s'y abriter, préfère ouvrir le feu sur eux !
Confiant, malgré les redoutables tireurs qu'ils doivent affronter, les miliciens insurgés ouvrent le feu.
Pendant ce temps, sur le flanc gauche, plus confiant que jamais et pour en finir, l'insurgé Flav' décide d'avancer son second groupe de miliciens, protégé par les tirs croisés des réguliers au centre et des hommes de Kenny à la réserve :
Flav' (en haut derrière la charrette) dirige l'avancée de ses miliciens hésitants sous les ordre du vieux Bob bon dernier...
Attendant leur heure, les natifs entament une danse du massacre, prélude à tout assaut au corps à corps alors que les hommes de Nick, ne sachant plus ou s'abriter, ne supportent le combat que grâce au leadership de leur chef les motivant à coup de promesses de beuverie !
Danse du massacre, aussi connue sous le nom de danse du castor vindicatif, prélude à tout corps à corps

Les Roger totalement dépassés par la nouvelle arrivée des miliciens

Le feu après avoir avalé une rasade d'eau de vie (à l’arrière, au lieu d'ouvrir le feu et surveiller les indiens, le vieux Bob en reprend une seconde...
Rasade fatale, car le vieux Bob ne vit pas arriver les natifs, qui, passant par la maison fondirent à la vitesse d'un destrier au galop de tous cotés sur ses hommes aux fusils déchargés ! La niaque du Grand Castor était avec les natifs ce jour là !
Fusils déchargées, assaut d'indiens avec lancé de hachette locale (le fameux tomahawk) = massacre sauvage en deux temps !

Incontestée, les Roger Rangers peuvent enfin profiter de la légendaire eau de vie du père O'Relly (et du caribou fumé, pour que la morale ne soit pas bafouée).
 Humilié par les sauvages, les rares survivants entrainèrent dans leur fuite les autres insurgés, qui, dans un second temps subirent également une rupture au moral après leur long échange de feu avec les rangers de Nick.
Flav' essayant de reformer ses troupes en fuite, seul les miliciens de Kenny pouvant encore couvrir la retraite...

Flav' et son petit tambour, battant le rappel pour la revanche !

Mais avant, il faudra allez prier les morts en la chapelle d'Harvard



Cette petite partie s'est jouée à trois en moins d'une heure trente avec la règle

Pour ceux qui ne connaissent pas, Mousquets & Tomahawks est une règle d’escarmouche (en Amérique du Nord au XVIIIème siècle) de prise en mains quasi immédiate. Elle est parfaite pour
- des parties de démonstrations participatives
- jouer en une soirée en club pour un match aller retour (si peu d'unités).
- débuter dans le jeu d'histoire d'escarmouche (règle bien présentée et sans suppléments)
- aligner de belles figurines XVIIIème siècle au 1/28èmes 

Lors de notre partie, nous n'avions même pas relu les règles, alors que notre dernière partie remontait à plusieurs mois, c'est dire.

Merci à Flav' et Nico pour la partie (et certaines photos/figs) et Tizizus pour les figs des Roger et de leur chef Nick au foulard  rose !


Waneta, petit destrier fougueux.

6 commentaires:

  1. A mais quelle belle partie. Merci pour ce rapport m'sieur.
    Mais les insurgés fourbissent leurs armes et vont bientôt revenir plus fort que jamais.

    A+ Flavz
    Blog : http://furabienu.blogspot.fr/

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  2. Avec plaisir, et puis il va bien falloir ramener tout ce caribou fumé et ces réserves d'eau de vie (enfin, ce qu'il en reste) au QG des rangers ! De quoi faire un petit raid insurgé ;-D

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  3. Comment ? Et pas de photo de Longstreet ???

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  4. Encore une partie où le flafla s'est fait botter les fesses.
    Flafla, gardez vous à gauche, flafla, gardez vous à droite...
    Pluche
    Fred

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  5. @tizizus : pourtant il était bien parti avec ses réguliers en pivot au centre, même si sans abris ils ont lentement et sûrement pris des pertes, à l'échange il était pourtant gagnant. Ensuite, le flanc non protégé a été sa fin (en mettant les miliciens dans la maison l'histoire aurait été différente... mais avec des "si"...).
    :-D

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  6. @u psilète : Longstreet, il va y en avoir assez avec la campagne qui se profile (d'ailleurs, pensez à trouver un général qui vous plait) :-D et puis dernier vendredi c'était juste la partie d'initiation entre Tizizus et Benoit.
    Justement, pour la campagne je pense faire des barrières avec des allumettes pour ajouter à nos décors actuels trop peu old west je trouve.

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