lundi 14 juin 2021

Combat de Ventosa 1808 à la XXIème LEM 12-13 juin 2021 !

 La 21ème Levée En Masse (12 & 13 juin 2021) vient tout juste de fermer ses portes et nous en avons profité pour jouer une partie sur une grande table avec de grandes figurines (28mm)  pour le plaisir d’aligner et de manœuvrer du beau monde ! Vous ne trouverez donc pas de grand reportage sur la LEM (qui fut petite mais très sympathique avec des joueurs motivés par cette reprise communautaire du hobby), mais juste quelques photos de tables en fin d'article car pour une fois, l'envie de moi même pousser des figurines était trop forte. Les visiteurs avec lesquels je n'ai pas pris le temps de discuter et échanger m'en excuseront. Au passage, merci à ceux qui sont venus, parfois même de loin, Nancy, Lyon, Lille etc. ainsi qu'à N. Stratigos de VaeVictis , toujours fidèle, qui en a profité, entre 2 photos, pour nous déposer comme toujours quelques sympathiques lots à distribuer.

Ce fut donc par "égoïsme" et pour le plaisir, une partie de test du scénario combat de Ventosa 1808 (voir article Vimeiro partie 1), car COVID oblige, depuis un an nous n'avions pas eu le temps de jouer et équilibrer le scénario publié sur le Marius.

Combat de Ventosa 1808, bataille de Vimeiro, de la partie jouée :

 L'occasion était trop belle, JM en a profité pour sortir ses français et leurs donner un galop d'essai ! En face, mes britanniques de bric et de broc (3 peintres différents). Certaines troupes ne correspondent donc pas forcément à l'ordre de bataille historique. Nous manquions de légers français, les highlanders du 71ème n'étaient pas en kilt en 1808 et nous avons, pour le plaisir, aligné un bataillon de Nassau, et un de marins de garde !

Pour être francs, le scénario historique est - très-  difficile pour les français et peu intéressant en l'état. Nous avons donc aligné le niveau de qualité des troupes françaises (composées surtout de conscrits et dépourvus de leurs grenadiers à Ventosa) sur les anglais et joué les marins comme des vétérans. Même ainsi, le challenge n'est pas facile pour le général français ! Pire, une grossière erreur de déploiement m'a fait ajouter un bataillon britannique supplémentaire sur la table (c'est ça de ne pas bien préparer ses armées avant le jour J et d'apporter plus de troupes que celles requises lors d'une reconstitution...). On comprendra mieux alors les réticences du français à progresser vers la crête derrière laquelle étaient déployés les britanniques...

Coté joueurs, après un début de partie en 1 vs 1 nous avons finalement intégré et initié deux nouveaux joueurs coté britannique pour la fin de partie. Inévitablement cela a ralenti les derniers tours de jeu et nous n'avons malheureusement pas eu de résultat final définitif laissant ouvert aux spéculations la fin de l'histoire avec quelques actions d'éclats du français et donc la porte ouverte à une victoire qui n'avait pas encore choisie son camp ! La règle utilisée est celle du club (M&S) en perpétuelle évolution mais tout à fait jouable dans sa forme actuelle.

Et maintenant, place au choc des photos !

Vue d'ensemble du déploiement, les britanniques sont tous visibles (malgré la ligne de crête) pour ne pas plus handicaper le français qui va avoir fort à faire !

La brigade Solignac arrive seule sur le plateau, mais où est ce satané Brenier ?

Déjà bien cachés derrière la ligne de crête, les britanniques profitent d'une erreur d'arbitrage et gagnent un bataillon supplémentaire !

Solignac fait traverser Ventosa par les Nassau et continue en direction du flanc gauche des britanniques.

La seconde ligne et l'artillerie se portent immédiatement sur l'aile droite britannique. Bones reste encore en réserve au centre.

Ce combat sera à la charge des tirailleurs ou ne sera pas !

Le français se décide à passer son centre en ligne (et sortir ses voltigeurs)  devant le village de Ventosa et continue d'avancer en colonne, soutenue par l'artillerie, son aile gauche.

Le britannique s'étend à l'aile droite avec l'artillerie...

... et sur l'aile gauche pour prendre le français en tenaille ! Mais que c'est lent la manœuvre en ligne.

Solignac et un aide de camp réfléchissent à la manière de contrer cette lente tenaille qui se referme sur eux, mais quand va-t-il arriver Grenier !?

L'artillerie britannique arrive enfin à sa position de tir sur la ligne de crête, ne lui reste plus qu'à se déployer pour commencer son travail et répondre aux artilleurs français.

 

L'artillerie français a bombardé l'infanterie en ligne mais sans résultat, la colonne d'attaque s'essouffle en arrivant sur la ligne rouge et prend un feu ravageur à bout portant...

Insuffisamment affaiblie la ligne sanctionne la colonne d’attaque qui avait perdue son élan et fuie sans demander son reste.

Avec ce premier succès, la fine ligne rouge avance sur la crête pour basculer vers les rares troupes françaises à l'entrée de Ventosa. Il était temps, car dans un tour de jeu il lui faudra toujours avoir une unité formée du coté de Ventosa pour ne pas perdre la partie.

Pendant ce temps, les shadoks pompent... et les tirailleurs tiraillent ! Mais pourquoi ?

Toujours aussi actif, Solignac rallie avec sang froid le bataillon en fuite !

Le bataillon arrive même, malgré de lourdes pertes (près de 200 hommes, blessés, fuyards ou laissés pour morts sur le plateau), à se reformer en ligne face à l'ennemi ! Tout est encore possible si Brenier ne tarde pas trop...

En effet, dans un tir digne des meilleurs canonniers les boulets français ont mis désordre et en fuite l'artillerie britannique...

...qui n'a pas tiré un seul boulet.

C'est à ce moment que Brenier, dragons en tête arrive sur le flanc gauche britannique. Timing parfait pour mettre la pression et occuper le coté britannique de la crête !

Le flanc gauche britannique ne repose plus que sur un simple bataillon en ligne bien trop avancé et esseulé !

Le général Bones demande à Ferguson de venir le soutenir avec ses vétérans en kilt pour résister aux français sous l’œil concentré de Solignac/Brenier qui savoure sa belle manœuvre.

Chargé par les dragons, les britanniques dont les flancs n'étaient pas encrés, n'ont d'autre choix que de passer en carré. Dans leur hâte, le carré est réalisé mais le désordre règne dans les rangs. Satisfaits de leur action, les dragons se replient en bon ordre pour laisser...

... Brenier, à la tête du 1er bataillon du 70ème de ligne percuter le pauvre carré britannique pour le rompre sous cette seconde attaque magnifiquement enchaînée.

avec des pertes minimes et un Brenier euphorique dont le chapeau vient d'être emporté par une balle, la combinaison cavalerie, infanterie a fait des miracles...

Le carré qui devait tenir un peu plus longtemps est logiquement en fuite, heureusement, un second bataille resté en second rideau et les highlanders qui se sont réorientés évitent le désastre annoncé, au rouges.

Au centre les choses se bousculent, les britanniques à portée de charge veulent en finir mais un bataillon en colonne d'attaque de Brenier parvient à charger en premier !

Les colonnes de Brenier en avance rapide, laissent tout juste le temps aux lignes britanniques d'encaisser le choc.

Les marins de la garde arrivent enfin sur le champ de bataille et rejoignent les dragons.

Pourtant, tout ne se passe pas pour le mieux et une des colonnes de Brenier se fait contre charger par les tuniques rouges qui les mettent en fuite !

Les britanniques continuent leurs charges au centre face à l'église de Ventosa pour rompre certaines troupes impériales usées...

Mais se retrouvent eux même mis en déroute. Pas de demie mesure lors des assauts, pas de reculs, mais des déroutes. Preuve que les combats furent acharnés. Malgré des pertes légèrement supérieurs, les français n'ont pas rompu et sont encore capable de remporter la bataille. A votre avis, qui allait l'emporter ?

C'est donc avec un petit pincement au cœur que nous avons arrêté la partie si magnifiquement lancée mais pour cause de fermeture de la salle.

Le scénario mérite d'être rejoué (dans sa version ludique) en inversant les rôles et en appliquant les quelques modifications apportées pour équilibrer l'ensemble, et surtout, en n'ajoutant pas ce satané 8ème bataillon qui a fortement impacté la puissance de feu et présence de tirailleurs des britanniques au centre du dispositif. Heureusement, la batterie d'artillerie de 6£ des "homards" n'a pas eu le temps de tirer un seul boulet.

 

En bonus, quelques photos prises à la volée de tables de jeux croisées lors de cette XXIème LEM en mode COVID :

Il en manque évidement plusieurs, surtout pour celles du samedi, dont la grande table Russie 1812 mais c'est mieux que rien.

Duel au temps de la peste Noire, de Michel Gauthey, (escarmouche) "un fidèle" (jeu de mot avec le thème du jeu) de la LEM 
 
Furor Mundi , escarmouche, et plus encore, période conquistador et leur équipe de passionnés !

Furor Mundi à la XXème LEM

Au contact : Combat moderne drivé par Naash

Flammes of War, mini tournois 3 tables

 

Légion d'Honneur, la batterie d'artillerie russe et les cosaques à l'honneur.

Légion d'Honneur, les espagnoles ne lâchent rien.

Légion d'Honneur, les légers français, un classique made in Urial

Guerre d'Espagne

Battlegroup, mais en 28mm !

Pour terminer sur une touche piquante, notre terrain Ventosa du samedi recyclé le dimanche pour les Guerres d'Italie, rien de mieux pour terminer ce post en espérant vous voir nombreux lors de la XXIIème LEM l'année prochaine !

COVID ou pas, une chose est certaine, le plaisir du jeu de figurines historiques, de l'échange avec les autres joueurs de la communauté est toujours présent, l'année à venir s'annonce riche de nombreux projets ! "Miniatures Games" is not Dead !

9 commentaires:

  1. Très beau CR et superbe table.
    Merci aussi pour les photos de la 21e LEM.
    Ludiquement

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    1. Merci Syl', c'est vrai que c'est un plaisir de pouvoir rejouer contre des adversaires sur une grande table. On espère pouvoir profiter de la convention de Vaires pour vous revoir. Surtout ne nous dites pas que c'est annulé hein ;-) !

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  2. Très belle table et très intéressant compte-rendu. Cela fait toujours plaisir de voir un carré anglais se faire passer dessus par du dragon français.

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    1. Au plaisir Capitaine Stark, mais c'est bien le bataillon français en colonne 'attaque, avec le général Brenier à sa tête, qui brise le carré et non la cavalerie qui s'est repositionnée après sa charge. La cavalerie seule ne peut pas tout faire, il faut la combiner avec les autres armes ;-)

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  3. Merci de ce partage,ne pouvant plus me rendre à la LEM avec ma table PULP, calendrier se chevauchant avec l'anniversaire de ma cadette.......

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  4. A bon ? On a besoin des fantassins pour s'essuyer les sabots sur ces homards de godons ? Oui, évidemment, la combinaison des armes est indispensable mais le capitaine Starck ne le voit pas ça et, faut pas lui dire, ça créé un autre beug dans son système d'exploitation, bon, d'accord, il est plus à ça près...

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    1. Je me rappellerai toujours cette bataille de Koln à la LEM, ou je jouait autrichien et toi Prussien avec Ludovic. IL t'envoie une brigade d'infanterie pour t'aider et tirer sur mes troupes et tu avais alors interposé tes hussards entre les deux. Du grand Fafa!

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  5. Formidable. Un jeu qui été contesté très fort et qui a regardé très bon. Un 'close run thing' sans aucun doute!
    Cordialement, James

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