jeudi 10 novembre 2016

Réveil difficile ou la journée du 22 mai 1809 à Esslling (suite et fin)


Après une bonne nuit de repos pour les armées (les joueurs ayant juste ingurgité leur pizza/bière du midi) la bataille reprend de plus belle avec les assauts de plus en plus puissants des autrichiens.

Pour les étourdis qui commencent par la seconde journée, sachez que vous trouverez de quoi comprendre la journée du 21 mai 1809 ici.

Pendant la nuit les blessés ont été évacué, les batteries d'artillerie réapprovisionnées en boulets et poudre. Les troupes ayant campé à distance doivent reprendre position sur la ligne de front et contester le terrain à l'ennemi.

Au petit matin Massena envoie vivement  un brigade à travers bois reconquérir Essling


















Avance sur Essling couverte par l'artillerie de réserve et les badois !













Et c'est le drame, la batterie française se fait “contre-artiller” si violemment
qu'elle est entièrement détruite par l'explosion des caissons trop proches des pièces !


Ce malencontreux fait d'arme imputable à l'observateur d'artillerie russe qui a dirigé tous les canons autrichiens vers la batterie française s'accompagne de l'arrivée sur le même flanc droit de nouvelles et nombreuses troupes autrichiennes sous les ordres probable du Général Bellegarde.

Oudinot
Pendant ce temps, sur l'aile gauche, Oudinot reprend en main les troupes du mortellement blessé Lannes et devra prouver qu'il mérite bien un bâton de Maréchal !











Au prix de lourdes pertes Oudinot reprend Aspern aux autrichiens.

















Au centre la grande explication commence enfin avec l'assaut massif en deux vagues des autrichiens

Napoléon n'a plus le choix, il faut absolument empêcher l'arrivée de la troisième vague autrichienne au centre.

Nansouty prend la tête du mouvement tournant de la cavalerie lourde
Pour cela la réserve de cavalerie lourde exécute un mouvement tournant sur le flanc droit derrière Esslling pour fixer les nouvelles troupes fraiches autrichiennes bien supérieurs en nombre avec pour but de bousculer également la grande batterie autrichienne et les brigades de cavalerie. Pour créer ce nouveau front l'Empereur doit faire des choix de commandement difficiles et est obligé de sacrifier l'un de ses ponts trop fortement endommagé.





Mais la forte présence d'infanterie fait hésiter Nansouty qui s'engage dans des échanges
de feu et escarmouches peu productifs. Avec ses effectifs bien inférieurs, il permet tout
de même de retenir d’importants contingents autrichiens formés en carrés.




















Massena, qui commande toute l’aile droite en profite tout de même
pour reprendre victorieusement le contrôle d’Esslling !



















Au centre, l'arrivée des renforts sauve de manière in extremis la Grande Armée obligeant l'Empereur à  faire avancer des brigades de la Garde en couverture du front fragilisé !
Les troupes dans Esslling sont encerclées et subissent bombardements et assauts à répétition malgré les rotations au front

Napoléon affecte une partie des renforts au soutien de Masséna car...
Charles vient de prendre à la baïonnette le village d'Esslling



















Oudinot ne lâche rien à Aspern pris et repris !

Sur le flanc gauche les affaires sont également très chaudes. Oudinot, en général solide et expérimenté gère au mieux les manoeuvres d'Hiller. Il prend également en charge les troupes du centre droit pour mieux coordonner les actions. Confiant en ce général je me contente de lui affecte les troupes en fonction de ses besoins. Il tiendra comme un lion sur son rocher, "plutôt mourir que de se rendre" sont ses paroles aux troupes !




Les courageux défenseurs français se barricadent !












Au centre, nous laissons avancer les brigades autrichiennes afin qu’elles s'éloignent
de leurs mortelles batteries d’artillerie qui aurons de nouveau semé la mort dans nos rangs

Une fois l’autrichien en pleines manœuvres, un peu trop avancer au centre,
Oudinot lance depuis son flanc gauche la cavalerie pour stopper la poussée blanche désordonnée.

Charles lance et relance ses grenadiers pour faire la différence
Si nos hommes commencent à fatiguer que dire de l'ennemi, bien que plus nombreux ses assauts lui ont couté très cher. La rupture de l'une ou l'autre armée est possible à tout moment. Malheureusement pour nous, les villages sont majoritairement aux mains des autrichiens, notre dernier pont plus très certain et surtout nous sommes toujours adossés au fleuve ce qui en cas de déroute entrainerait une reddition pure et simple de 2 corps de la Grande Armée, ce qui n'est absolument pas acceptable, pas de nouveau Bailén en Autriche !


Afin de briser l’élan au centre impulsé par les Grenadiers je dirige personnellement, sans exposer mon auguste séant,
les manœuvres des troupes fraiches et de ma fidèle Garde stoppant ainsi toutes velléités autrichiennes. 
Malgré cette contre offensive réussie, la chute définitive d’Esslling et la fatigue avancée de nos troupes m’oblige à prendre une décision majeure.
Le replis en toute sécurité sur l’île Lobeau est encore possible, tout comme briser le moral de l’armée adverse au prix du sacrifice de mes meilleures troupes.
Mais en cas d’échec ou de rupture précoce du dernier pont, c’est la défaite majeure infamante par suite d’une reddition sur le champs de bataille. 


La mort dans l’âme, je décide de ne pas jouer l’Empire sur un coup du sort et engage le repli des troupes.
Nous reviendrons pour battre ces tenaces autrichiens à Wagram !

Considérations et remarques post bataille :

Victoire tactique Autrichienne, bien que la Grande Armée ne soit pas partie en déroute, le repli en bon ordre sur l'île de Lobeau lui fait quitter le champ de bataille et les objectifs stratégiques qui étaient les siens, cad prendre pied sur la rive gauche du fleuve et être maître incontesté des villages d'Aspern et de Essling. De plus, l'armée autrichienne n'a pas non plus été mise en déroute en cette seconde journée.
Cette défaite est finalement historique, tout comme la mort de ce brave Maréchal Lannes !
Très belle partie jouée à 6 avec la règle Blücher le tout sur une petite journée seulement. Pour la petite histoire je n'y avais plus joué depuis plus d'une bonne année et pourtant on s'y replonge vite et facilement ! Parfait même pour des débutants.

Le scénario est bien tendu pour le français qui a peu d'occasions pour faire la différence (surtout le premier jour où les points de commandement ont toujours manqué obligeant à des choix cornéliens).
A noter que l'artillerie massive des autrichiens est un second challenge à maîtriser, surtout si, comme ce fut le cas pour cette partie, le dieu suprême du D6 avait dès le 21 mai choisi son camp (ou alors fut-ce l'observateur russe qui dirigeait magistralement les batteries ?   ;-)    ).

Lors de la journée du 22 mai, un français pas trop entamé et tenant fermement les villages peut espérer, par une belle manœuvre renverser le cours des évènements. Ce ne fut pas notre cas, la réserve de cavalerie lourde n'ayant pas pris le risque du tout pour le tout de pousser son attaque jusque dans les rangs de la cavalerie adverse et les grandes batteries.
Pour le reste le plan initial donna satisfaction, forcer l'autrichien à se concentrer sur les villages le temps qu'arrivent les renforts pour éviter de se faire bousculer au centre et ainsi de se faire acculer au fleuve au risque de se faire détruire. 

Encore merci à mes deux fidèles maréchaux et aux généraux autrichiens pour cette magnifique reconstitution. Vous trouverez toute la partie technique sur Napocalypse lorsque Tizizus (qui a réalisé ce scénario avec ses petits doigts à lui) aura le temps de nous mettre ses archives en ligne !

4 commentaires:

  1. Tu vas m'obliger à travailler un jour férié pour faire déjà l'introduction et le scénario avec les ordres de batailles;
    Demain soir sur napocalypse nox donc

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    1. C'est KDO :-D
      bhhhoouuuuaaaaa t'as le temps, les gens sont en WE prolongé ;-)
      Encore merci pour l'orga et toutes ces figs!

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