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mardi 30 octobre 2018

Attaque de diversion, 1812 (Mousquet & Shako)


Retour sur la 6ème partie de Mousquet & Shako.


1812, quelque part dans les vastes étendues russes…
La poussée (assaut de diversion), scénario de confrontation entre 2 brigades. Prenant place lors d’une bataille plus large, l’objectif de cette attaque de diversion consiste à repousser l’ennemi et gagner du terrain  pour obliger le général en chef adverse à envoyer des renforts dans ce secteur et ainsi dégarnir le front de l’attaque principale.
Les troupes sont limitées et il n’y a pas de renforts à attendre. Le vainqueur est déclaré aux points après 6 à 12 tours de jeu selon le calcul suivant :
2 points par bataillon ou régiment de cavalerie dans la moitié de terrain adverse ;
2 point par unité adverse ;
1 point par unité adverse en fuite.

Armée russe (2 généraux) : général en chef Rakhmanof
1 régiment de cuirassiers (Vétéran)
2 (petites) batteries d’artillerie à pied (6 pièces de 8£ chacune), (Expérimenté)
1 bataillon de grenadiers (Vétéran)
4 bataillons de mousquetaires (Expérimenté)

Armée française (2 généraux) : général en chef Pouget
1 régiment de dragons (Expérimenté)
3 bataillons d’infanterie (Expérimenté)
2 bataillons d’infanterie (Vétéran)
1 batterie à cheval  (6 pièces de 6£)

 Comme tout bon russe, le général Rakhmanof déploie ses unités en colonnes d’attaque à droite et à gauche de ses deux petites batteries d’artillerie tout en renforçant son aile gauche par sa cavalerie lourde. Ainsi positionné il peut alors avancer d’un bloc son armée en comptant sur le feu de son artillerie dès que celle-ci aura pris une position avancée au centre du terrain.

Premiers mouvements français
 Face à lui, le général de Brigade Pouget décide d’alléger son centre pour renforcer son aile gauche dans le but de réaliser une prise en tenaille. Le flanc droit plus dégarni devra rapidement prendre pour sa part le hameau et en faire un point de résistance. L’apparition des cuirassiers est donc une  mauvaise surprise si l’infanterie n’arrive pas à atteindre la sécurité des bâtiments avant.

Pour que la manœuvre du général français fonctionne, les batteries russes doivent s’avancer le plus possible et obliger ainsi les bataillons à accompagner le mouvement pour empêcher toute attaque de flanc. Le prix à payer est le sacrifice de 2 bataillons dont les tirailleurs sont projetés vers l’avant dans le fol espoir d’avoir le temps de suffisamment harceler les artilleurs avant de voir leur bataillon mère subir le souffle de la destruction.

Occuper des bâtiments nécessite une action particulière. Et Pour cela il faut être adjacent à l’objectif. Le bataillon français ne peut réaliser ce mouvement lors d’un seul tour. Il se retrouve alors judicieusement à portée de charge de la cavalerie adverse qui a eu l’initiative de prévoir l’ordre de charge !  
Audacieuse manœuvre de charge bien anticipée par le général russe !

Charge agressive de la cavalerie lourde sur le bataillon esseulé obligé de tester un carré hâtif ! Les hommes tiennent et la cavalerie doit se replier avec des pertes conséquentes.
Carré vs cavalerie lourde
Au centre, les français passent en ligne pour réduire la punition que va leur servir l’artillerie dans les 10 prochaines minutes. Heureusement, en avançant au maximum, l’artillerie à pied russe perd un précieux temps.
même déployé en ligne le français sait qu'il va mal terminer...

Le bataillon français de réserve s’éloigne rapidement de l’axe de tir de l’artillerie (toute unité dans le prolongement de la cible de l’artillerie subie également des pertes).


L’attaque française sur le flanc gauche est lancée tambours battants, avec les deux unités de vétérans en pointe.
Les dragons français sur l'aile gauche sur le point de charger

 Sur le flanc, l’artillerie à cheval, de par sa mobilité se permet une avance agressive pour mieux flanquer les russes le tout sous la protection des dragons.

Les tirailleurs profitent de leur approche rapide pour mettre sous le feu leurs cibles (artillerie, et 2 colonnes russes). Des russes qui n’ont pas déployé d’écran de tirailleurs. Choix peu judicieux qui à la longue leur coutera cher, même si la faible qualité de leur écran ne peut pas rivaliser avec les tireurs français (en fin de tour, tous les tirailleurs à portée peuvent faire feu gratuitement sur une cible).
Le moment de vérité au centre, l'artillerie prête à faire feu à courte portée
Dans cette course contre la montre c’est finalement le général français qui par son action d’attaque de flanc qui arrive à mieux tirer son épingle du feu.
À droite, le bataillon en carré arrive à occuper le village avant d’avoir à subir l’attaque des mousquetaires russes.

L'artillerie russe, décimée par les tirailleurs, met en fuite le bataillon lui faisant face
Sur le flanc gauche le français perce les lignes en combinant les attaques d'infanterie, de cavalerie le tout sous le feu de son artillerie à cheval
 Pire, la cavalerie lourde russe, après s’être reformée sur les arrières décide de ne pas écouter les ordres du général en chef et reste sur place.
Pendant ce temps l’assaut de la colonne russe est finalement repoussé malgré la présence de Rakhmanof.
A ce désagrément s’ajoute la blessure mortelle (10 sur 1D10) du général russe Rakhmanof semant le trouble dans les rangs des unités russes n’ayant pas encore été activées.

N'en jetez plus, c'en est trop pour les russes qui doivent céder le terrain aux français sur cette partie du champ de bataille.
La retraite russe est engagée
 Après avoir longtemps hésité, le scénario se termine finalement sur une belle victoire française (9 points à 3 points).
Mais le plus important n'est pas là, ce qu'il en ressort de la partie c'est que la règle commence à prendre forme, les pertes sont plus lissées et accélèrent la rencontre. L'activation des unités est maintenant au point et oblige le joueur à faire des choix, à prendre quelques risques pour réaliser les actions complexes qui permettent de faire la différence. Merci à JM d'apporter sa pierre à l'édifice en relayant Ludo lors de ces parties de mise à l'épreuve des mécanismes de jeu.
Refonte v0.6 de la règle

La suite à venir devrait être la présentation de M&S lors de la convention des Dragons de Vaires le samedi 24 novembre 2018 et la possibilité pour les visiteurs de tester la règle. Si vous êtes dans le coin, n'hésitez pas à passer faire un tour à cette convention orienté tables de démonstrations participatives, le tout dans une très bonne ambiance propice au jeu et aux échanges avec les démonstrateurs.

 

5 commentaires:

  1. Vraiment beau le 28 Napo !
    Mais pour Nous il est trop tard... Nous avons du plomb en 6 & 15mm jusqu'au coup !

    Merci pour cette belle table et la belle histoire !
    :-)

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    1. Effectivement, en 28mm c'est un plaisir visuel indéniable. Et il suffit dans ce cas de quelques unités. Pourtant je suis moi même un adepte du 15mm.
      Pour cette partie on a joué le format "normal", cad 24 figs pour un bataillon moyen de 600 hommes. Les parties précédente c'était le format "réduit" avec 16 figs pour un bataillon moyen).
      Pour le 28mm il est jamais trop tard,surtout qu'avec l'âge la vue baisse, bientôt tu ne pourras plus différencier l'avant de l'arrière des troupes ou même leur nationnalité ;-)

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  2. Bravo aux Français...et aux peintres, très belles figs!

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    1. Merci Phil, sans le temps de déploiement de l'artillerie à pied russe en avant du front le résultat était tout autre. Les peintres JM et le nain blanc apprécieront le compliment.

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    2. Au moins grâce à toi le suisse, mes français prennent l'air régulièrement !

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