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mardi 2 juin 2020

Bataille de Roliça 1808 (scénario)


 Scénario, bataille de Roliça 17 août  1808



Il est parfois difficile pour les joueurs, surtout débutants, de dénicher à l’échelle tactique des batailles ou combats avec peu d’unités impliquées le tout accompagné de scénarios jouables. Ils se tournent alors souvent vers des parties de jeu à budget en confrontation équilibrée mais perdent en contrepartie l’adrénaline de celui qui se retrouve dans les mêmes conditions que les généraux de l’époque (sans parler du plaisir de faire ses propres recherches qui, depuis la démocratisation du web et la mise à dispositions d'informations, devient accessible à tous). 
Voici donc de quoi adapter des scénarios à votre règle préférée avec des options et anecdotes pour vous permettre de coller au mieux à votre vision des combats. L'ensemble comportera 3 scénarios qui vous pourrez jouer à la suite avec la prise en compte ou non  de vos pertes entre la première (Roliça 1808) et les 2 batailles suivantes (Vimeiro 1808) et représente les 3 temps forts entre les français et les britanniques lors de la campagne française de Junot au Portugal en 1808 et sa fin rocambolesque avec la signature de la convention de Cintra qui permettra l'évacuation des troupes de Junot par la marine Britannique.
 
Voici donc un scénario classique de britanniques vs français avec la première bataille au Portugal du futur duc de Wellington fraîchement débarqué dans la péninsule ibérique. Personnellement il m’arrive de jouer ce type de scénario d’attaque défense, puis de repli. Même si jusqu'à maintenant je le jouais sans les effectifs historiques, comme ce fut le cas par exemple pour tester M&S (voir Combat de retardement en 1808). Afin de donner plus de relief et de mise en situation, vous trouverez ci-dessous une présentation de la bataille de Roliça le 17 août 1808 et une adaptation pour un scénario d'assaut tendu facilement jouable avec à votre règle préférée.

Contexte général :


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Situation générale (tiré de The Peninsular War Atlas)

 
 Le 29 juillet 1808, un nouveau corps expéditionnaire britannique débarque à l'embouchure du Mondego. Ces troupes sont provisoirement commandées par sir Wellesley, futur duc de Wellington, qui désire briller avant l'arrivée de son supérieur hiérarchique le vieux gouverneur de Gibraltar, sir Hew Dalrymple. L'objectif opérationnel des britanniques consiste à marcher sur Lisbonne sans perdre trop de temps en ne s'éloignant pas du bord de mer ligne de communication essentielle de tout corps expéditionnaire maritime. Des troupes portugaises sous les ordres du colonel Trant, officier britannique capable mais notoirement porté sur la boisson, viennent renforcer l'armée aux ordres de Wellesley.
Débarquement des rifles baie de Mondego, mort du Lt Bunbury 1er offier britannique à tomber pendant la campagne de 1808 (à Obidos), 91th highland unique unité en kilt & police montée de Lisbonne.
 
Isolé au Portugal, le général en chef français Junot donne pour mission au général Delaborde, homme de guerre accompli à la tête d'une petite division, de retarder l'avancée de britanniques pour laisser le temps au reste des troupes françaises de se regrouper. 
Après un premier accrochage des troupes d'avant-garde près d'Obidos, Delaborde et ses maigres troupes finissent par prendre position aux environs de Roliça avec la ferme intention de bloquer la lente progression des habits rouges.
Grenadier suisse (mais du 3ème régiment), compagnies d'élites de l'infanterie de ligne française et 26ème chasseur à cheval forment le trio de la balle tenue des troupes à Roliça

Ordre de bataille britannique à la bataille de Roliça 1808 :

 


Général en chef : Général Arthur Wellesley (future duc de Wellington)

Centre sous les ordres de Wellesley :

Environ 9 400 hommes dont 300 cavaliers et 2 batteries d’artillerie en 4 colonnes.

 1ère Brigade : Major Général Hill (colonne de droite) :
1 x bataillon d’infanterie de ligne (1st/5th Regiment)
1 x bataillon d’infanterie de ligne (1st/38th Regiment)
1 x bataillon d’infanterie de ligne (1st/9th Regiment)

3ème Brigade : Brigadier General Nightingale (colonne du entre)
1 x bataillon d’infanterie de ligne (1st/29th Regiment)
1 x bataillon d’infanterie de ligne (1st/82th Regiment)

6ème Brigade (Légère) renforcée : Brigadier General Fane (colonne de gauche) :
Infanterie légère (5th/60th Regiment), 7 cies (3 cies sont détachées auprès de Ferguson)
 Infanterie légère (2th/95th Regiment), 4 cies
1 x Batterie d’artillerie Geary (5 pièces de 6£ et 1 mortier de 5.5’’)

5ème Brigade : Brigadier Catlin Craufurd (colonne de réserve, partiellement engagée 45ème et batterie Morisson) :
1 x bataillon d’infanterie de ligne (1st/45th Regiment)
1 x bataillon d’infanterie de ligne (1st/50th Regiment)
1x bataillon d’infanterie de ligne (1st/91th Highland Regiment, seule unité en kilt)
1x bataillon d’infanterie légère portugais (6th Caçadores)
1 x Batterie d’artillerie Morrison (5 pièces de 9£ et 1 mortier de 5.5’’)
Réserve de cavalerie :
Taylor, 20ème Dragon léger et cavalerie portugaise (6th, 11th, & 12th Cavalry Regiments), environ 389 cavaliers.

 Aile gauche de l'armée britannique :

Ferguson (à l’Est, cad à gauche de l’armée britannique)
Environ 1951 hommes, 3 cies de rifles, 40 cavaliers 1 batterie d’artillerie :
Seconde Brigade : Major General Ferguson :
1 x bataillon d’infanterie de ligne (1st/36th Regiment)
 1 x bataillon d’infanterie de ligne (1st/40th Regiment)
1x bataillon d’infanterie de ligne écossais (1st/71th Highland Regiment, celui-ci deviendra un régiment de légers mais seulement à partir de mars 1809).

4ème Brigade : Brigadier General Bowes :
1 x bataillon d’infanterie de ligne (1st/6th Regiment)
 1 x bataillon d’infanterie de ligne (1st/32th Regiment)
1 x batterie d’artillerie Raynsford (5 pieces de 6£ et 1 mortier de 5.5’’)

20 cavaliers britanniques du 20th Light Dragoons, 20 cavaliers Portugais
3 compagnies de rifles du (5th/60th Regiment)
 

Aile droite de l'armée britannique (portugais)

Trant (à l’Ouest, cad à droite de l’armée britannique, ne participe pas directement aux combats) 1 200 hommes d’infanterie et 50 cavaliers :
Colonel Nicholas Trant, commandant des troupes portugaises :
50 cavaliers portugais des 6th, 11th, & 12th
1 x bataillon d’infanterie de ligne portugais (12th Regiment)
1 x bataillon d’infanterie de ligne portugais (21th Regiment)
1x bataillon d’infanterie de ligne portugais (24th Regiment).


Ordre de bataille français à la bataille de Roliça 1808 :




Général en chef : Général Henri François Delaborde :
Environ 4 350 hommes dont 250 cavaliers, 5 pièces d’artillerie.

Brigade Brenier : Général Antoine François Brenier de Montmorand
70ème régiment d’infanterie de ligne (moins 3 compagnies détachées pour faire la jonction avec Loison ) :
2 x bataillons d’infanterie de ligne (1/70ème et 2/70ème de ligne)

Brigade Thomières : Général Jean Guillaume Barthélemy Thomières
1 x bataillon d’infanterie de ligne Suisse (1/4ème Suisse), seulement les 2 compagnies d'élite étaient présentes à la bataille
1er régiment d’infanterie légère provisoire :
1 x bataillon d’infanterie légère (3/2ème léger)
1 x bataillon d’infanterie légère (3/4ème léger)

26ème régiment de Chasseurs à Cheval (250 cavaliers) :
2 x escadrons de chasseurs à cheval (de 125 cavaliers)

1 compagnie d’artillerie à pied de 4£ (6 pièces)


Présentation succincte de la bataille de Roliça le 17 août 1808 :

C'est finalement le 17 août que les français, positionnés sur une petite colline à auteur de Roliça voient enfin leurs ennemis déboucher en face d'eux dans la plaine en provenance d’Odidos.
Fort de son écrasante supériorité numérique (1 vs 4), l’ambitieux général Wellesley se devait de défaire son adversaire et pour cela ne pas l’effrayer ou battre en retraite. Il fit avancer au centre de son dispositif 4 colonnes pour, dans un premier temps, accrocher les troupes françaises et les forcer à combattre. Puis, parallèlement, par un double mouvement de débordement sur les ailes il envoya 2 colonnes pour prendre en tenaille et refermer le piège sur des français trop confiants. Mais le général Delaborde, en charge du détachement français, éventa rapidement la grossière manœuvre et se replia sous le couvert de ses tirailleurs juste avant l’engagement de ses unités formées vers une seconde position bien plus avantageuse. En effet, par cette manœuvre, Delaborde cherchait à gagner du temps afin de pouvoir se retirer la nuit venue ou de permettre à Loison (finalement bien trop éloigné) de le rejoindre.
Les trois principales phases de la bataille de Roliça 1808
  
Phases du combat de Roliça (tiré de The Peninsular War Atlas)
 
  Wellesley se résolu alors à remettre son armée en marche pour réitérer une seconde fois la même manœuvre mais cette fois ci avec l’obligation d’aller déloger les français dans une nouvelle position défensive parfaite sur les hauteurs de Columbeïra et sur le chemin de Zambugeiro.
Le général Ferguson sur l’aile gauche et le colonel Trant sur l’aile droite, reprirent leurs larges mouvements de débordement qui les éloignaient un temps du gros de l’armée de Wellesley concentrée dans la cuvette de Roliça.
Plusieurs assauts britanniques, obligés de gravir en colonnes par des ravines les flancs de la position et sous le feu des tirailleurs, seront repoussés par les français. En effet, après la rude montée, les colonnes britanniques se voyaient chargées par des français en retrait qui les attendaient à la sortie des ravines pour les y repousser à trois reprises. C’est lors de la première tentative non coordonnée de la brigade Nithinghale au centre que le 29th, aventuré seul en tête et se fit piéger et cueillir par les suisses.  Le colonel Lake y laissa inutilement la vie.
Les seconde et troisième tentatives n’eurent pas non plus de succès probant. Mêmes conditions, même traitement, même conclusion... et donc même punition.
Progression difficile du 29th dans la ravine avec le comité d'accueil à la sorite
 Ce n’est qu’avec l’arrivée des troupes de l’aile gauche du général Ferguson (qui devait également empêcher la division Loison de venir soutenir Delaborde) et enfin des assauts coordonnés pour une quatrième tentative que les français commenceront à rétrograder en bon ordre sous la pression des britanniques ayants enfin pris pied sur les hauteurs. Le repli français se fera sous un feu intensif douloureux, en particulier avec l’arrivée des pièces d’artillerie, mais les charges successives du 26ème chasseur à cheval donneront aux troupes les moyens de se désengager et quitter les hauteurs par Zambugera.
Lors de la troisième phase de la bataille, Delaborde parviendra à extraire sa division en emportant ses blessés (mais en étant obligé d’abandonner 3 pièces d’artillerie pour cause de terrain très difficile) pour finir par décrocher vers Torrès Verdas et le reste de l’armée française en particulier les troupes de Loison avec qui il cherchait à créer la jonction. Quelques jours plus tard, le 21 août à Vimerio, Wellesley prendra sa revanche et infligera cette fois une défaite sans appel à l'armée français de Junot

Anecdote de bataille :

Lors de l'assaut inconsidéré du 29th qui entraina la mort du colonel Lake, certaines sources de seconde main (dont l'Osprey Vimerio 1808) signalent un évènement (ruse ou perfidie) de guerre où les suisses du 4ème régiment auraient tenté de changer de camp en renversant leurs mousquets et en se portant vers l'assaillant pour serrer la main des soldats britanniques.
Dans la confusion qui s'ensuivit, le 29th fut attaqué à l'arrière par deux compagnies du 70ème de ligne et repoussé violemment au bas de la colline.

les suisses ont-ils induit volontairement en erreur les britanniques ?
voulait-ils "changer de camp" en masse ou seulement un certain nombre d’insatisfaits et surtout pour quelle raison ?

A quel point cette anecdote est exacte mériterait une recherche croisée plus approfondie, en particulier dans les sources de première main du coté français mais également suisse.
Ce qui est certain, c'est qu'une partie des hommes du 4ème de ligne suisse cherchaient à déserter pour rejoindre les rangs britanniques. A la suite de la signature de la convention de Cintra des suisses ont intégrés les rangs du 60th rifle, qui pour la petite histoire, était composé de nombreux germanophones.
Mais maintenant, place au jeu !

 Scénario, l’assaut britannique, (phase 2 de la bataille) :

Présentation du scénario à jouer :

 Le scénario proposé (l’assaut) se déroule lors de la seconde phase de la bataille de Roliça au moment où le 29th Regiment se lance, sans réel soutien, à l’assaut des hauteurs de Columbeïra où se sont solidement redéployés les français. 

Plan et zones de déploiements du scénario phase 2 : L'assaut

 •             Le scénario de 10 tours de jeu maximum (ou environ 2h) couvre les combats autour de la seconde position des français sur les hauteurs qui dominent Columbeira au sud-ouest de Roliça.
             L’armée britannique est en attaque, avec une forte supériorité numérique, alors que l’armée française est en défense sur une colline escarpée mais avec des effectifs bien trop limités pour espérer battre les assaillants. Sa mission consiste en un combat d’arrière-garde avec pour objectif de ralentir l’ennemi sans se faire encercler.

Météorologie : 

  • beau temps, aucun impact ludique particulier sur la bataille

Localisation : 

  • A 30km à l'Ouest du port de Péniche sur les côtes portugaises

 Topographie : 

Rôliça se situe dans une plaine entourées de montagnes côtières basses qui donne à l'ensemble un paysage vallonné. 
             La ligne de crête qui entoure le plateau sur lequel sont positionnés les français peut être représenté par 2 niveaux et correspond à un terrain très difficile à traverser.  Aucune unité ne peut progresser en ligne dans la montée (seulement en colonne par compagnie) par des ravines dues aux orages violents en saison de pluie, la cavalerie ne peut pas charger et doit emprunter le chemin pour monter, tout comme l’artillerie. Les unités sur le plateau, même en bord de crête peuvent se déployer dans la formation de leur choix (terrain clair après la crête).
             L’artillerie doit être en bord de crête pour pouvoir tirer dans la plaine en contrebas.

Objectifs :

Objectifs français :
  • Ralentir la progression britannique et infliger le plus possible de pertes possibles sans pour autant se faire contourner et encercler. Puis décrocher si besoin à partir du tour 7 en sauvant l’artillerie. 

Objectifs britanniques :
  • Repousser toutes les unités françaises de la crête du plateau et couper la ligne de retraite de ceux-ci avant qu’ils puissent s’échapper.

Déploiements :

Les Français se déploient sur la colline jusqu’à la ligne de crête. Les tirailleurs peuvent être déployés dans la pente en avant de la ligne de crête.
Option, déploiement masqué : Les unités françaises en retrait de la ligne de crête ne sont pas visibles par les britanniques. Le joueur français utilise alors des marqueurs (un par unité + 2 leurres) pour représenter l’emplacement des troupes. Lorsque l’unité devient visible par une unité britannique, le marqueur est remplacé par l’unité en question dans la formation de son choix. Les marqueurs leurres sont tout simplement retirés du jeu lorsqu’ils sont révélés.
Qualité des troupes françaises (option équilibrage) :

Les unités françaises présentes ne sont pas toutes composées de vétérans avec plusieurs campagnes dans leurs jambes. Malgré tout, leur combativité lors de cette bataille permet de les jouer comme des troupes de 1ère ligne (régulier, expérimenté). Si vous considérez que certaines troupes, qui n'ont pas connu réellement le feu, soit représentées par une qualité moindre alors vous pouvez appliquer les valeurs suivantes (mais est-ce vraiment nécessaire de donner un handicape au camp français ? ) :
  • Les bataillons des 2ème et 4ème légers peuvent être joués comme des troupes de seconde ligne (conscrit/réserve). 
  • Les suisses peuvent être également joués comme de la seconde ligne (ou au maximum comme de la première ligne. De plus, certaines sources les plus sérieuses, et c'est fort probable, signalent seulement la présence des 2 compagnies d'élite (considérez les alors comme de la première ligne), le reste du bataillon étant resté en garnison à Péniche. Ludiquement nous vous conseillons de jouer un bataillon complet.
  • Les autres unités sont à jouer comme de la première ligne (régulier, ou expérimenté).
  • L'artillerie était composée de canons de 4£, n'hésitez pas à les jouer comme du 8£.

Les britanniques entrent sur la table de jeu en colonne. La brigade Fane sur la gauche, la brigade Nightingale au centre et la brigade Hill à droite. La brigade de réserve de Craufurd  reste hors table, les unités qui seront engagées entrent au centre (derrière la brigade Nightingale) à partir du tour 4. Les unités en première ligne sont posées sur la table accolées au bord de table britannique.
Option déploiement libre : le joueur britannique peut librement décider de la formation et du lieu et de l’entrée de ses brigades.

Qualité des troupes britanniques : 
Tout comme pour les français, certaines unités sont parfois encore relativement peu expérimentées.
  • Les 29th, 71th,  91th, et les 2 bataillons de rifles 60th et 95th sont des troupes aguerries ou d'élite que l'on peut jouer comme des vétérans (vétéran ou élite).
  • Les portugais, si joués, sont des troupes de seconde ligne (conscrit ou réserve). 
  • Les autres unités sont à représenter comme de la première ligne (régulier, ou expérimenté).

Renforts britanniques (manœuvre de débordement de l'aile gauche hors table) :
La brigade Ferguson, avec son mouvement de débordement de l’armée française peut apparaitre à tout moment sur le flanc droit français à partir du tour 5.
Au début du tour 4, le joueur français lance 1D6 sans révéler le résultat à son adversaire (mettre de côté sous un gobelet par exemple le jet du dé). La valeur indique le nombre de tours de délai avant l’arrivée de la brigade Ferguson sur la table de jeu. Exemple : avec un jet de 3 sur le D6, Ferguson arrivera au tour 7 (tour 4 + 3 = 7). En effet, du haut de sa position dominante Delaborde peut facilement voir les mouvements aux alentours, alors que les britanniques ont perdus le contact visuel des troupes de débordement (Ferguson et Trant).

Règles spéciales :

             La brigade Nightingale commence la partie avec un assaut prématuré non soutenu.
 Les bataillons doivent avancer sans perdre de temps (mouvement maximal) par le chemin le plus rapide vers les troupes françaises pour les engager par la “charge” dès qu’ils sont à portée.
L’ordre de « Charge » ne peut pas être changé avant que les deux bataillons (1/29th ou 1/82th) soit repoussés une première fois chacun ou que le général quitte le champ de bataille pour cause de blessure grave, décès ou soit fait prisonnier.
           Au premier tour de jeu, seule la brigade Nightingale effectue ses mouvements (Wellesley désirait attendre que son mouvement tournant se concrétise mais Lake entraina son 29th à l'assaut).
         Le joueur britannique ne devrait pas avoir à engager sa réserve, le calcul des pertes seront donc  triplées en fin de partie pour éviter tout engagement trop rapide de ces troupes. Historiquement le 45th Regiment a été détaché auprès de Fane pour soutenir les troupes légères.
          Optionnel : Pour un jeu plus simple, en particulier avec des débutants, on peut ne pas intégrer l'aile gauche de Ferguson dans le scénario comme le font d'ailleurs certaines règles (Black Powder ou Général de Brigade). 

Conditions de victoire :

Si l’un des camps déroute en cours de partie (rupture du moral d’armée), alors celui-ci perd immédiatement la bataille et c'est une victoire majeur pour le vainqueur.
Sinon :
Le camp français gagne avec une victoire mineure s’il lui reste au moins une unité formée sur la ligne de crête et qu’il n’a pas d’unité détruite capturée ou encerclée à la fin du scénario.
 Le camp britannique gagne avec une victoire mineure si toutes les unités formées françaises ont été repoussées de la ligne de crête et qu’il a deux fois moins de pertes que les français à la fin de la partie. Le décompte des pertes britanniques des unités de la réserve sont triplées.
Tout autre résultat est considéré comme une égalité (résultat indécis).

Si vous voulez par la suite jouer la bataille de Vimeiro 1808 vous pouvez comptabiliser les pertes pour les répercuter sur les unités engagées dans cette seconde bataille. Dans ce cas, considérez que vous pourrez récupérer 20% des blessés/morts ce qui représente les blessés légers de nouveau aptes au combat 4 jours plus tard à Vimeiro. Voir le scenario suivant sur le blog : Combat de Ventosa (Vimeiro) .


Pour aller plus loin :


Les joueurs expérimentés qui disposent d’une règle de jeu permettant de simuler correctement une retraite échelonnée, chose plus rare qu’il n’y parait, peuvent s’essayer à jouer les trois phases de la bataille (d’un seul tenant pour les règles opérationnelles ou en 3 scénarios successifs pour les règles tactiques). Ils se rendront ainsi compte du bon « timing » et de la pertinence des décisions de Delaborde lors de ce combat de ralentissement. Pour cela la carte ci-dessous permettra de modéliser au mieux le terrain avec cette cuvette de Roliça ouverte vers la mer (Odibos).  
Carte topographique pour rejouer les trois phases de la bataille de Roliça 1808.


Références & documentations utiles :
Pour ceux qui n'ont pas la chance d'avoir une bibliothèque dédiée aux guerres du 1er Empire, vous trouverez avec le lien suivant (en anglais) un très bon site avec une foultitude de batailles dans lesquelles les troupes britanniques ont été engagées : britishbattles
De quoi faire vos propres scénarios, en particulier pour les batailles de la guerre d'Espagne (1808-18014).

En français, s'il n'en faut qu'un pour avoir les cartes, les OBs, la mise en contexte, alors sans hésitation le toujours en vente Gloire & Empire N°29 (comme son nom ne l'indique pas, c'est toute la petite campagne du Portugal en 1808 qui est traitée par Natalia Griffon de Pleinville) :
Vimeiro 1808

Sur le web accessible gratuitement :
Portugal 1807-1808, une campagne (anglaise) tronquée par Bruno Masson, joueur L3C bien connu,  sur le forum du site Planète Napoléon.


Bibliographie complémentaire non exhaustive : 
pour ceux qui veulent se plonger un peu plus dans les méandres de cette invasion du Portugal (1807-1808) en 4 livres :

Excellente étude de l'ensemble de la campagne, seul regret pour nous joueur, le manque de cartes :
GRIFFON DE PLEINEVILLE Natalia, La première invasion du Portugal par l'armée napoléonienne (1807-1808), Economica 2017

Les cartes justement, vous les trouverez dans un livre incontournable pour tout joueur intéressé par  l'ensemble de la Guerre d'Espagne :
Nick Lipscombe, The Peninsular War atlas (revisited), 2014
souvent à prix réduit sur le site d'Osprey (pourquoi s'en priver) :
ospreypublishing The-peninsular-war-atlas-revised

CHARLES OMAN, M.A.,A HISTORY OF THE PENINSULAR WAR, Vol1, 1807-1809, FROM THE TREATY OF FONTAINEBLEAU TO THE BATTLE OF CORUNNA
En anglais, accessible sur le web :
A HISTORY OF THE PENINSULAR WAR by Omen

La référence, à mes yeux, de ce qu'est une aptation ludique (scénario) réussie de la bataille de Roliça, par Charles S. Grant in : Wargaming in history, vol.7, Peninsular Actions.


Bon jeu à tous.